[Ce texte nous a été acheminé en début de semaine par une source anonyme. Nous le reproduisons ici avec joie!]
Montréal, 30 septembre 2017 — Depuis plusieurs mois déjà, nous assistons dangereusement à la montée des idées et des groupes d’extrême droite au Québec. En parallèle, plusieurs groupes antiracistes et antifascistes émergent afin de combattre les idées des xénophobes et des rétrogrades. Ils se rencontrent, se mobilisent et s’entrainent afin de résister aux discours haineux de l’extrême droite. En ce sens, nous vous encourageons à joindre ces groupes, à en créer de nouveaux et à multiplier les actions, bref, à vous mobiliser.
Le 30 septembre se tenaient deux rassemblements à Saint-Bernard-de-Lacolle, d’un côté les racistes et xénophobes, de l’autre les antifascistes et antiracistes. Une bannière a été installée à Montréal en solidarité avec les migrant-e-s et réfugié-e-s, mais aussi avec les militant-e-s antifascistes. De plus, nous avons choisi l’entrée du quartier Hochelaga-Maisonneuve pour riposter aux collants réactionnaires qui ont été apposés la semaine dernière sur les portes du métro Joliette.
Nous voulons rappeler aux « stormers » et leurs sympathisants ainsi qu’à tous les groupes s’opposant de quelque façon que ce soit à l’immigration qu’ils se trompent. Ils se trompent lorsqu’ils pensent que l’immigration est la source des maux de notre société. Le problème est systémique, il vient du capitalisme et des frontières elles-mêmes. L’ennemi n’est pas l’autre, l’immigrante ou le réfugié. Les ennemis sont les Bouchard, Beaudoin et Desmarais de ce monde (Couche-Tard, Bombardier, Power Corp.). Eux qui nous plongent dans la précarité, qui veulent nous faire croire que notre intérêt est le leur. Eux qui pointent d’une main et tiennent le bâton dans l’autre. Ils sont l’incarnation de tout ce qui nous pourrit la vie, car, eux, ils ont les privilèges que nous n’avons pas contrairement aux réfugié-e-s et migrant-e-s.
Si l’ONU ne croit pas qu’il y ait de « crises des migrants » au Québec, nous non plus. Il n’y a pas d’invasion, mais il y a certainement du racisme. Nos frontières deviennent des passoires pour la circulation du capital, alors qu’elles se resserrent pour les migrant-e-s.Notre ennemi n’est pas l’être humain qui tente de se déplacer. Notre ennemi est l’élite qui voit ses pouvoirs s’accroître sans cesse par une économie frauduleuse et déterminée d’avance, une élite qui n’a d’intérêt que la défense de ses propres privilèges.
Nous voulons rappeler à l’extrême droite, qui cherche elle aussi à conserver ses privilèges, qu’elle n’est pas la bienvenue dans nos rues ni nos villes, elle y est en danger. À l’inverse, nous souhaitons la bienvenue aux réfugié-e-s et aux migrant-e-s, que nous considérons comme nos égaux.
Organisons-nous, combattons le racisme et combattons l’extrême droite!
L’antifascisme vaincra!