Mise en contexte
À l’approche de la Journée nationale des Patriotes 2025, célébrée cette année le lundi 19 mai, l’organisation ethnonationaliste Nouvelle Alliance (NA) avait annoncé son intention de tenir pour la deuxième année consécutive au parc La Fontaine de Montréal une commémoration en l’honneur du colon de la Nouvelle France, Adam Dollard des Ormeaux. Le 20 mai 2024, le groupuscule d’extrême droite s’était déjà réuni à cet endroit, devant la statue de Dollard, pour la même raison (l’année précédente, c’est plutôt au Pied-du-Courant, dans le bas de la ville, que les militant·es de NA s’étaient rassemblé·es pour rendre hommage aux patriotes du Bas-Canada). Rappelons déjà que la figure folklorique de Dollard des Ormeaux n’est pas exactement le héros que NA et les nationalistes réactionnaires de leur farine insistent encore pour glorifier…

Une des affiches qui ont été placardées dans le Plateau Mont-Royal en mai 2024, dans les jours précédant la commémoration des patriotes.
Tanné·es de laisser une cinquantaine de nationalistes identitaires aux idées dépassées déambuler à Montréal en toute impunité, des citoyen·nes et des voisin·es inquièt·es, accompagné·es de membres d’organismes communautaires, de militant·es antiracistes et de syndicalistes se sont mobilisé·es dans les dernières semaines pour organiser une « Fête populaire contre le fascisme » en guise de protestation.

L’affiche de la Fête populaire contre le fascisme qui est apparue sur les poteaux de Montréal dans les semaines précédant l’événement.
Ce rassemblement à caractère festif avait pour principal objectif d’occuper l’environnement immédiat de la statue de Dollard des Ormeaux afin de dénoncer la montée en influence de l’extrême droite, de manière générale, et les ambitions de Nouvelle Alliance en particulier. La fête fut en soi un grand succès, puisque selon notre décompte, elle a attiré entre 300 et 400 personnes au parc entre 10 h et 14 h. Nous saluons à ce titre les formidables efforts entrepris par les personnes concernées, et sommes rassuré·es de constater que les Montréalais·es et les Québécois·es n’hésitent pas à se mobiliser pour confronter cette récente vague de normalisation de l’extrême droite dans le discours public.
Un certain nombre d’articles de presse ont été publiés au cours des derniers jours, la majorité faisant la démonstration d’un manque flagrant de connaissance du contexte et de la stratégie politique mise en œuvre par Nouvelle Alliance. Nous saluons bien sûr l’intérêt grandissant — bien que tardif — des médias traditionnels pour l’extrême droite québécoise, mais il est clair que leur travail en la matière est encore lacunaire, et que pour différentes raisons d’ordre structurel, ces médias ignorent généralement les efforts considérables que notre collectif a déployés au cours des dernières années pour éclairer ce sujet.
Voici donc un bilan détaillé, vu de l’intérieur, du déroulement de la journée du 19 mai 2025, qui, nous l’espérons, pourra mettre en lumière des éléments qui n’ont pas été relevés ou ont simplement été évacués par les médias et les principaux observateurs.
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Avant le rassemblement…
La veille de la commémoration, le dimanche 18 mai au soir, Nouvelle Alliance avait publié sur ses comptes de médias sociaux une série de photos reprenant l’allure austère caractéristique du groupuscule, en précisant que « le chant Patriote[1] sera entonné au pied du monument à Dollard des Ormeaux ».

Publication de Nouvelle Alliance à la veille de la commémoration de Dollard des Ormeaux, le 18 mai 2025.
Les membres de NA étant certainement bien au fait de la fête populaire prévue en même temps que leur événement au pied dudit monument, il ne faisait aucun doute qu’ils avaient dû concocter un plan pour s’approprier et occuper l’espace contesté.
Ainsi, tel que prévu, le lundi matin vers 8 h, un contingent d’une douzaine de personnes, composé d’une partie du noyau dur de NA et de quelques goons possiblement recrutés pour l’occasion, s’est regroupé a l’extrémité opposée du parc La Fontaine. Ce contingent, tout de noir vêtu et en formation militaire, était visiblement équipé de gants « coqués » de combat et de protège-dents. Donc, prêt et disposé à la baston.

Eliott Labrie Laplante, membre du noyau dur de Nouvelle Alliance, n’a visiblement jamais digéré qu’on mette en question son courage! Il porte encore ici ses gants coqués, plusieurs heures après l’affrontement du matin.

Cet individu, qui nous était jusqu’alors inconnu et que nous avons identifié comme Dany Ayotte, de Québec, était particulièrement actif dans la confrontation physique du matin. On voit qu’il porte encore ses gants coqués plusieurs minutes après l’affrontement.
Le petit groupe s’est peu après mis en marche vers la statue de Dollard Des Ormeaux, dans l’objectif clair de dégager physiquement les organisateur·rices du rassemblement populaire qui commençaient à s’y installer, afin, nous le présumons, de prendre le contrôle de l’espace « par tous les moyens nécessaires ».
Heureusement, alerté·es par la publication de la veille et la possibilité d’un scénario violent, quelques militant·es autonomes se sont mobilisé·es au petit matin pour leur faire face et prévenir que des citoyen·nes ne souhaitant que mettre de l’avant leur vision d’un Québec inclusif et accueillant soient lâchement attaqué·es. Il s’en est donc suivi un affrontement physique dans la portion sud-est du parc La Fontaine, lors duquel les membres de NA n’ont pas hésité à utiliser leur équipement de combat.
Il est ainsi apparent que le noyau dur de Nouvelle Alliance est arrivé le matin en anticipant, et en désirant, ce type d’affrontement. Cette nouvelle approche combative, que nous n’avions pas jusqu’à présent associée à leur organisation, détonne incontestablement avec l’image de dandys petits-bourgeois propres sur eux mise de l’avant par le groupuscule depuis plusieurs années. Il sera intéressant d’observer pendant combien de temps encore les membres de NA pourront maintenir cette ambiguïté. Il nous semble en effet difficile d’espérer se tailler une carrière en politique officielle en faisant de l’entrisme au sein du Parti Québécois et du Bloc Québécois, et en même temps de se castagner en rangs serrés contre des militant·es de gauche.
Une fois la confrontation terminée — suite à l’intervention du SPVM —, les membres de NA ayant participé à l’agression furent retenus par la police à distance du monument où étaient prévus les deux événements rivaux de la journée.
Il convient ainsi de noter que le délai occasionné par la confrontation a permis aux organisateur·rices de la fête populaire d’installer tranquillement leurs six chapiteaux, d’accrocher de nombreuses bannières autour de la statue et d’aller de l’avant avec l’événement convivial et familial. Nous saluons donc le courage des personnes qui ont fait barrage à cette Nouvelle Alliance — aux pulsions violentes désormais décomplexées — pour protéger leur communauté et, en définitive, garantir le succès de l’événement.
Le rassemblement festif au parc La Fontaine
Vers 10 h, l’heure de la fête arrivée, les sympathisant·es antifascistes ont commencé à se rassembler de plus en plus nombreux·euses. Des litres de café ont été servis, le maquillage pour enfants a débuté, la musique entraînante s’est mise à résonner dans le parc et les matchs de soccer improvisés ont rempli de joie ce point de repère culturel tant apprécié. L’ambiance était résolument festive!

Les participant·es à la fête populaire ont scandé des solgans antifascistes pour enterrer les discours emmerdants de Nouvelle Alliance.
On ne peut pas en dire autant de l’expérience vécue par la petite bande d’identitaires rameutée autour de NA, qui n’ont pas pu s’approcher de la statue et se sont retrouvé·es à faire mine basse devant les forces de l’ordre pendant plusieurs dizaines de minutes.
Malheureusement pour Nouvelle Alliance, la vraie vie n’est pas une cour de récréation, et le fait d’annoncer son évènement en premier ne suffit pas à réserver un espace, surtout lorsque c’est pour y propager la haine d’autrui déguisée en amour de sa nation.
Les militant·es et sympathisant·es du groupuscule nationaliste ont donc été contraint·es de s’installer sur le trottoir à plusieurs dizaines de mètres du monument à Dollard des Ormeaux, séparé·s de celui-ci par un important cortège policier et plusieurs centaines de participant·es à la fête contre le fascisme. Déçu·es et affichant leurs expressions les plus dépitées, les militant·es de Nouvelle Alliance et leurs sympathisant·es ont tenté, plutôt mal que bien, de tenir leur commémoration malgré tout, noyée par les beats de la fête populaire et les chants antifascistes.
Parlant de leurs sympathisant·es, mentionnons la présence notable de David Leblanc, un bonehead néonazi bien connu des milieux antifascistes, puisqu’il aime se prendre en photo en faisant le salut nazi (il a notamment milité avec Soldiers of Odin Québec), et dont nous avions parlé il y a exactement un an, puisqu’il était présent à la commémoration de Nouvelle Alliance du 20 mai 2024.

Leblanc (ici de dos) rigolait déjà franchement en mai 2024 avec les membres de NA, ici Émile Coderre.

Dave Leblanc était déjà toléré dans l’événement de Nouvelle Alliance en 2024, ici tenant le Carillon Sacré-Cœur aux côtés de son compère néonazi Shawn Beauvais MacDonald.
À l’époque, les responsables du groupuscule identitaire avaient répondu qu’ils ne pouvaient pas contrôler tous les participants à leurs évènements, puisque ce sont des activités publiques, et qu’ils ne connaissaient pas le sombre personnage qu’est Leblanc. Quelle excuse les cryptofascistes de Nouvelle Alliance vont-ils nous sortir cette année? En toute connaissance de cause et sans lever un sourcil, ces derniers ont permis à un néonazi fier et assumé de marcher à leur côté toute la journée, et ont même été jusqu’à lui serrer la main et taper la discut ».

Le bonehead Dave Leblanc se tient ici à côté du chef de Nouvelle Alliance, François Gervais, qui donne une entrevue à Alexandre Cormier-Denis, le 19 mai 2025.
Dire que certains osent encore douter de la position idéologique de Nouvelle Alliance…
Un autre sinistre personnage qui a refait apparition pour une deuxième année consécutive est Shawn Beauvais MacDonald, le principal organisateur du Frontenac Active Club, qui a encore été aperçu rôdant autour du rassemblement de Nouvelle Alliance. Après être arrivé seul, il a cette fois-ci été rejoint par deux autres personnes et est reparti peu après.

Shawn Beauvais MacDonald est revenu en 2025, mais il est parti peu après cette rencontre à une certaine distance de la fête. Était-ce des acolytes? Des flics qui l’invitaient à déguerpir? Qui sait?
Toutefois, l’apparition la plus significative des figures connues de l’extrême droite à la commémoration de NA est sans doute celle d’Alexandre Cormier-Denis. Ce dernier, dont nous avons déjà parlé ici (et dont nous sommes appelé·es à parler encore très bientôt…), avait annoncé la semaine précédente qu’il comptait participer à la commémoration de NA et invité ses sympathisant·es à faire de même. Cormier-Denis, rappelons-le, est le principal animateur du projet de « réinformation » d’extrême droite, Nomos.TV, qui se démarque notamment par son nationalisme ethnique et ses positions profondément racistes et islamophobes. Rappelons aussi que ses positions extrêmes l’avaient fait disqualifier d’une commission parlementaire sur l’immigration en 2023.
Voici, pour s’en donner une idée, un échantillon (parmi des douzaines d’exemples) des positions de Cormier-Denis (sur l’immigration, « l’ensauvagement », l’avenir du patriotisme, etc.), qui doivent bien rejoindre celles de Nouvelle Alliance quelque part, puisqu’ils s’entendent comme larrons en foire :
La présence de Cormier-Denis montre clairement que le projet de société proposé par Nouvelle Alliance résonne avec les pires éléments fascistes et fascisants du Québec. François Gervais, président de Nouvelle Alliance, lui a d’ailleurs fièrement accordé une entrevue en direct de plusieurs minutes, dans laquelle nous avons eu droit à une description confuse de la journée, où étaient amalgamés antifascistes, « bolcheviques » et indépendantistes progressistes sans aucune réflexion congrue.
Si certains ont pu croire que Nouvelle Alliance était au-dessus des discours racistes de Cormier-Denis et de ses acolytes, c’était clairement à tort. Nomos et Nouvelle Alliance sont très exactement du même mouvement.
Une fois les mornes discours de NA conclus, leur « commémoration », qui n’aura duré tout au plus qu’une vingtaine de minutes — comparativement à une heure l’année dernière — s’est tristement mue en marche solennelle (pas l’ombre d’un sourire en vue), vers 12 h 30.

Les boute-en-train de Nouvelle Alliance prennent un plaisir manifeste à défiler dans les rues de Montréal.
La cinquantaine de sympathisant·es du groupuscule a ainsi défilé sur la rue Rachel et la rue Saint-Denis, entouré·es de plusieurs dizaines de policiers, en direction du square Saint-Louis, d’où devait partir la Grande marche des Patriotes organisée annuellement par la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB). En chemin, les ethnonationalistes, toujours dirigés par leur président, ont scandé des slogans aux accents réactionnaires et psychorigides, tels que « Patrie, Nation, Tradition », en plus des classiques comme « le Québec aux Québécois ». Notons au passage que ces slogans font échos à ceux de l’extrême droite française. Les néonazis du Comité du 9 Mai, par exemple, qui ont marché en toute impunité à Paris il y a quelques semaines, ont l’habitude de scander, notamment, « Europe, Jeunesse, Révolution ».
Même cadence, même dégaine, même teneur : il ne s’agit pas d’une simple coïncidence, il faut bien le comprendre. En plus de ses précurseurs québécois, l’inspiration de NA lui vient des pires variétés de l’extrême droite européenne (identitaires, royalistes, nationalistes révolutionnaires, etc.), et il convient de le noter.
Pendant ce temps, la Fête populaire contre le fascisme battait son plein dans la joie et l’allégresse. Plus de 500 hot-dogs ont été servis, au plus grand bonheur des petit·es et des grand·es, et les jeux et la musique se sont poursuivis encore plusieurs heures après le départ de Nouvelle Alliance.
Nous applaudissons encore une fois les efforts extraordinaires déployés par les organisateur·rices, et félicitons chaque personne qui a choisi de prendre une partie de son lundi férié pour mettre de l’avant et défendre des valeurs inclusives et antiracistes.
Notons également la présence à la fête de nombreux·ses militant·es indépendantistes progressistes, et notamment des membres du Front pour l’indépendance nationale (FIN) et de OUI Québec, qui brandissaient une affiche produite pour l’occasion : « L’indépendance du Québec sera antifasciste ».
Au square Saint-Louis
Mais les mésaventures de Nouvelle Alliance n’étaient pas terminées : elles se sont poursuivies à son arrivée au square Saint-Louis, vers 13 h, lorsque ses membres ont tenté une fois de plus de parasiter la Grande marche des Patriotes organisée annuellement par la Société Saint-Jean-Baptiste. À leur grand désarroi, leur présence ne fut pas la bienvenue, et ce, pour la deuxième fois de la journée!
La SSJB, contrairement à l’année dernière, avait réfléchi à la pertinence de ses partenariats et pris la décision judicieuse d’indiquer à l’avance aux dirigeants de Nouvelle Alliance qu’ils ne pourraient pas prendre part à leur marche cette fois-ci. Toutefois, comme les bottines ne suivent pas toujours les babines, le moment venu, la position officieuse des têtes dirigeantes de la SSJB n’a pas su s’imposer. La SSJB a au contraire tenté de négocier un compromis avec Nouvelle Alliance, leur permettant de participer s’ils acceptaient de ranger bannière et drapeaux. Tout comme l’an dernier, cependant, les militants de NA sont revenus sur leur parole et ont bel et bien déployé leurs couleurs dès que le cortège s’est ébranlé. Par chance, la présence d’un petit (mais solide!) contingent indépendantiste progressiste a contrecarré leurs plans.
En effet, des militant·es de OUI Québec accompagné·es de camarades du Front pour l’indépendance nationale (FIN) se sont regroupé·es pour empêcher Nouvelle Alliance de marcher au sein du cortège principal, créant un cordon sanitaire crucial. Après un moment de flottement lors duquel les indépendantistes progressistes ont courageusement tenu la ligne, malgré la présence plus nombreuse des militant·es de NA, la police est intervenue pour séparer les deux camps et, littéralement, tasser les progressistes du chemin.

Nouvelle Alliance s’est heurté à un contingent antifasciste parmi le regroupement indépendantiste, qui a empêché le groupuscule identitaire de rejoindre le cortège principal de la Grande marche des Patriotes.
L’entièreté de la marche organisée par la SSJB s’est ainsi déroulée sans la présence toxique de Nouvelle Alliance, cette dernière marchant plusieurs dizaines de mètres derrière, complètement encadrée par le SPVM.

Des indépendantistes progressistes ont formé un cordon sanitaire entre Nouvelle Alliance et la Grande marche des Patriotes.
Nous tenons à féliciter OUI Québec et le FIN, qui ont eu le courage d’assumer leurs principes antifascistes malgré l’appui chambranlant des organisateur·rices de la marche. Nous avons souvent critiqué au fil des ans les mouvements indépendantistes contemporains pour leur complaisance à l’égard des groupes d’extrême droite qui polluent leurs rangs. Rendons à César ce qui revient à César : la récente prise de position forte de OUI Québec est à tout le moins encourageante pour l’avenir du mouvement souverainiste.
Malheureusement, tous les groupes souverainistes ne sont pas créés égaux, et la présence saugrenue de l’Action socialiste de libération nationale (ASLN) à la Grande marche des Patriotes le prouve. Ces derniers, dont nous avons récemment démontré le rapprochement avec Nouvelle Alliance, se sont joints à leurs nouveaux camarades le temps de la marche. De franches poignées de main ont été échangées, et quelques détonnant points rouges ont été aperçus au milieu des drapeaux bleus du contingent de Nouvelle Alliance. Cette situation marque un point tournant dans les relations entre l’ASLN et NA. Alors que les deux collectifs cachaient jusqu’à tout récemment leur rapprochement, le chat est désormais sorti du sac et leur alliance s’en trouve officialisée. Malgré leurs différences idéologiques quant au futur idéal pour le Québec, il semblerait que leurs positions sociales réactionnaires présentent un terrain d’entente suffisant. Que le reste du camp indépendantiste soit avisé, un soutien à l’un de ces deux groupes est un soutien pour leur projet de société conservateur, anti-immigration, anti-diversité, « anti-wokes » et foncièrement réactionnaire.

Une image qui résume toute la sordide affaire : le chef de Nouvelle Alliance, François Gervais, flanqué du bonehead néonazi, David Leblanc, accorde une entrevue au fanatique ultranationaliste ethnique, Alexandre Cormier-Denis, pour la chaîne de réinformation d’extrême droite, Nomos.TV, pendant que Billy Savoie et les bozos staliniens de l’ASLN ricanent comme des benêts en arrière-plan.
Conclusion
Comme nous avons pu le constater, Nouvelle Alliance s’affirme de plus en plus dans une niche d’extrême droite assumée et violente dont elle pensait naïvement pouvoir sortir avec gloire et infecter de ses idées nauséabondes le mouvement souverainiste.
Il serait donc temps que les médias traditionnels diffusent les bonnes informations et ne gobent pas la propagande mensongère, déjà très active, des milieux d’extrême droite québécois. Il est dommage, par exemple, que des journaux publient sans broncher les états d’âme de commentateurs confus ou de mauvaise foi, comme la militante laïcarde Nadia El-Mabrouk dans le cas qui nous occupe, qui dans une lettre publiée dans Le Devoir du 23 mai, avoue d’emblée ne pas vraiment connaître Nouvelle Alliance (et donc ignorer ce qu’ils portent comme projet et discours), mais défend tout de même leur présence dans la grande famille souverainiste, en nous invitant du même souffle au dialogue et à l’amour universel…
Heureusement, la nouvelle génération souverainiste ne s’y trompe pas, comme en fait foi la prise de position de OUI CVM, qui dénonce haut et fort cette nouvelle alliance réactionnaire et tout ce qu’elle représente.
La lutte pour l’indépendance du Québec est une question fort complexe, et les antifascistes de différentes allégeances ne s’entendent certainement pas sur la finalité, mais quoi qu’il advienne du Québec à l’avenir, nous faisons aujourd’hui cette promesse : les fascistes n’y feront JAMAIS la loi.
Bonus tracks :
Le militant de premier plan de Nouvelle Alliance, Émille Coderre, dont nous avons déjà évoqué le passé problématique et maintes fois relevé les entrées au PQ et au Bloc, se fend ici d’un geste de la main largement réputé pour être un signe de reconnaissance des mouvements suprémacistes blancs contemporains… Bravo, champion.
The many moods of Franky Gervais…
[1] [Tex Lecor, 1969]